Depuis quelques jours, l’île Dumet, tout près de La Baule, semble renaître sous les couleurs de l’automne. Passée inaperçue pendant l’été, elle attire un nombre croissant de curieux, certains débarquant le matin avec leur panier, prêts à marcher dans le vent et à écouter juste le bruit des vagues. Mais qu’est-ce qui rend cette île si magnétique quand le reste de la côte reprend son souffle après la saison touristique ?
Un joyau caché, compliqué à atteindre

À huit kilomètres du tumulte balnéaire, Dumet flotte dans sa bulle préservée. Pas de boutique, pas de port : on y arrive seulement en embarcation, via Piriac-sur-Mer ou Le Croisic. Ici, pas de confort moderne, juste le souffle du vent, les falaises et des prairies dorées.
Bon à savoir
Je vous recommande de réserver les traversées plusieurs jours à l’avance, car elles sont limitées et dépendent souvent des marées et des conditions météorologiques, surtout en automne. N’oubliez pas de consulter le bulletin marin avant de partir.
L’absence d’infrastructures offre à Dumet une vraie parenthèse hors du temps. La lumière rasante de l’automne, les criques désertes, un horizon sans fin… c’est le genre d’expérience qu’on ne trouve plus dans les coins touristiques du littoral.
Des paysages qui invitent à la lenteur

Sur place, il faut ralentir. Pas d’autre option. Les petits sentiers dévoilent une nature brute : plages immaculées, rochers sculptés par les tempêtes, baies cachées où certains observent une colonie de sternes ou de bécasseaux, jumelles à la main. L’air chargé d’iode s’infiltre en douceur, invitant à se poser pour regarder les vagues et respirer autrement.
« Avancer ici au pas du vent, c’est retrouver un silence qui manque tant à la côte principale. »
L’automne transforme Dumet en paysage mouvant. Les herbes folles arborent leurs couleurs ocres, les mousses tapissent les rochers, et les plages se vident, laissant place à une impression d’immensité. Les photographes reviennent souvent pour ces lumières inédites et les jeux d’ombre impossibles à capturer ailleurs.
Une biodiversité à surveiller – et à respecter
L’insularité protège une faune étonnante. Dumet, sanctuaire pour des dizaines d’espèces d’oiseaux migrateurs, voit ses falaises, ses criques et ses prairies s’animer de vols furtifs et de cris qui rompent le calme. Ici, on ne s’éparpille pas hors des sentiers : chaque pas peut abîmer cet équilibre fragile.
Bon à savoir
Je vous recommande d’observer la nature sur Dumet sans jamais cueillir quoi que ce soit, qu’il s’agisse de plantes ou de coquillages. Prenez soin de respecter les zones de nidification, particulièrement en octobre et novembre.
Les passionnés apprennent vite à marcher silencieusement pour approcher la vie sauvage sans la troubler. Jumelles et guides naturalistes sont de vrais alliés, surtout lorsque les oiseaux marins font escale.
Ce que réserve l’automne – la magie du presque rien
C’est dans la fraîcheur automnale que Dumet révèle son mystère. Les longues plages désertes semblent tout offrir au marcheur solitaire, la mer se teinte de gris et d’argent, les oiseaux migrateurs s’arrêtent avant de repartir pour le sud. À midi, un groupe se pose sur un vieux rocher, sort son pain et ses fruits dans un silence total.
Bon à savoir
Je vous recommande d’apporter votre propre nourriture et de repartir avec vos déchets, car il n’y a ni boutique, ni restaurant sur l’île.
Chaque visite, même brève, laisse une impression d’avoir touché une France oubliée, celle qui ne s’expose pas et invite au respect comme à la contemplation. Les habitants de la région la connaissent pour ses histoires de contrebandiers, ses ruines mystérieuses, sa chapelle invisible sous les mousses… Mais ce qui marque, c’est toujours la sensation d’être revenu à l’essentiel.
Juste assez pour s’évader, jamais trop
Dumet n’est pas une île pour la foule. Ceux qui y mettent le pied à l’automne cherchent autre chose que le soleil ou la fête : une fenêtre sur une nature rare, loin du bruit et du béton. La comparaison avec Belle-Île, Ré, Noirmoutier ou Yeu sort vite de la tête. Ici, on vit au rythme de la mer, et le froid du vent est un rappel précieux : la côte Atlantique garde ses secrets pour ceux qui acceptent d’y aller doucement, sans rien forcer.
Visiter Dumet laisse souvent à chacun une question en suspens : qu’est-ce qu’on vient vraiment chercher, là où il n’y a ni réseau ni animation ? Peut-être juste la liberté de ralentir, au cœur de l’automne, à deux pas de l’océan.
Cette parenthèse sauvage change la perception du tourisme atlantique, invitant à choisir la discrétion et le respect de lieux encore intacts. Et vous, laisseriez-vous tomber les plages connues pour tenter l’aventure sur Dumet cet automne ? Votre avis nous intéresse !
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Sources :
Conseil départemental de Loire-Atlantique
Ouest France