Holi : la rue où tout bascule, même les couleurs vous rattrapent

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Imaginez une ville qui s’éveille sous une avalanche de couleurs. Chaque coin de rue se transforme en terrain de jeu. Partout, des rires, des pigments, des éclats de joie Holi renverse toutes les habitudes. En quelques heures, la routine s’efface, balayée par cette parenthèse insolente où chacun goûte à la liberté contagieuse du printemps.

Imaginez : une ville entière qui se transforme en explosion de couleurs

Dans la rue, une pluie de pigments s’abat sur les passants. Les rires éclatent, les vêtements disparaissent sous des couches de vert, de bleu, d’orange. Celui que vous croisez, inconnu ou ami, vous lance en riant : « Bura na mano, Holi hai ! », autrement dit : Ne soyez pas fâché, c’est Holi ! Direction l’Inde, pendant la fête des couleurs, là où, pendant deux jours, tout bascule.

Oublier la routine… au nom d’une vieille légende

Tout commence avec une nuit : partout, des feux s’élèvent dans chaque quartier. On chuchote, on se rassemble, on brûle symboliquement ce qui doit disparaître. Cette lumière célèbre la victoire du bien sur le mal, en hommage à une histoire fascinante. Un roi voulait qu’on l’adore comme un dieu. Son propre fils, fidèle à ses convictions, choisit de lui tenir tête et échappe à la mort malgré les flammes. Sa tante, Holika, censée le protéger, disparaît, consumée par le feu qu’elle pensait dominer. Cette nuit-là, la foi triomphe sur la peur.

Bon à savoir : Durant Holi, même de parfaits inconnus deviennent complices d’une farce haute en couleur. Un peu d’audace, beaucoup de bienveillance… et quelques surprises à la clé !

Pourquoi tout le monde se jette des poudres ?

Holi, même les couleurs vous rattrapent

Le lendemain, tout devient prétexte à la fête : on s’asperge de couleurs, on rit, on se laisse porter, sans distinction d’âge, de genre ou de statut. L’origine remonte à un autre mythe, plus tendre cette fois : Krishna, jeune dieu à la peau sombre, se désolait de ne pas ressembler à son amie Radha. Sa mère, pour le consoler, lui conseille de colorer son propre visage… et celui de Radha. Depuis, ce jeu de couleurs évoque l’envie d’abolir les différences, au moins le temps d’une fête.

  • Vert : harmonie
  • Orange : optimisme
  • Bleu : vitalité
  • Rouge : joie et amour

Impossible d’échapper à ces teintes vives, la joie se propage et la ville se mue en œuvre d’art vivante.

« Ici, personne ne t’épargne. Caché ou non, tu finiras multicolore ! »

Où vivre Holi comme un vrai festivalier ?

Dans le nord de l’Inde, Holi s’installe partout, aussi bien dans les ruelles minuscules que sur les grandes places. Rajasthan, Varanasi, Rishikesh… Chaque ville se laisse envahir par la fête, la danse, les cris de joie. Les visiteurs sont invités à rejoindre le carnaval collectif. L’expérience, elle aussi, ne laisse personne intact : on ressort transformé, méconnaissable, mais heureux.

Quelques astuces pour survivre au raz-de-marée de pigments :

  • Enduisez vos cheveux d’huile avant de partir : les pigments s’accrochent moins facilement !
  • Laissez de côté vos vêtements préférés : une tenue « spéciale Holi » ne s’en remet pas toujours.
  • Metttez à l’abri passeport, cartes et objets précieux. Pour le téléphone, une housse étanche change la vie !
  • Jetez un œil aux conseils de votre hébergement : l’organisation varie d’une ville à l’autre.
  • Il vaut mieux se déplacer en petit groupe : au milieu de la foule, rester ensemble facilite tout.

La fête… ou la parenthèse dont on rêve secrètement

Rares sont les occasions de tout oublier ensemble. Pendant Holi, quelques heures suffisent pour faire tomber les barrières. On pardonne, on se régale, on célèbre un printemps neuf. Le lendemain, si une trace de bleu persiste sur la peau, personne ne s’en offusque : ici, la couleur rime avec renaissance. Difficile de ne pas imaginer un instant : et si, chez nous aussi, la rue devenait un arc-en-ciel, juste un jour par an ?

Bon à savoir : En Inde, chaque fête devient l’occasion de changer de regard sur l’autre. Il arrive même qu’on reparte avec une pointe d’audace supplémentaire pour affronter la routine. À méditer…

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